Aida BAMIA

A la fin des années 1950, Aida Bamia est une adolescente palestinienne refugiée vivant en Egypte et collectant des dons pour le Front de Libération Nationale (FLN) algérien. Un peu plus d'une décennie plus tard, au début des années 1970, elle parcourt l'est de l'Algérie pour recueillir des poèmes populaires et documenter les traditions familiales en tant que professeure au département de littérature arabe de l'université de Constantine. Plongée dans la politique culturelle de l'Algérie indépendante, et confrontée aux aspirations de parents analphabètes qui envoyaient leurs enfants à l'université pour étudier des choses qu'ils ne connaissaient pas encore, Aida évoque les défis qu'elle a dû relever pour mettre sur pied un module de littérature populaire. Le « folklore » occupait une position ambiguë : il était à la fois rejeté comme une relique du passé et présenté comme un élément essentiel dans la construction d'une identité algérienne « authentique » pour l'avenir.

Une Palestinienne à Constantine

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