Ahmed BENYAHIA

En 1968, de retour de sa participation aux manifestations étudiantes à Paris, Ahmed Benyahia assiste à l'inauguration d'une statue de l'émir Abdelkader dans le centre d'Alger. Elle le laisse circonspect: les proportions sont mauvaises, et le cheval de ce héros de la résistance algérienne du XIXe siècle ressemble davantage à un âne. Convaincu qu’il pouvait faire mieux, Ahmed retourne dans sa ville natale de Constantine et tente d’obtenir le soutien des autorités régionales et locales pour la construction d'une statue d’un héros de la guerre de libération, Youcef Zighoud (1921-56). La statue fera l'objet d'une controverse entre les autorités locales du village natal de Zighoud, le siège régional du parti du Front de libération nationale (FLN) à Constantine et le bureau présidentiel à Alger. Ahmed raconte les difficultés de l’Algérie depuis l’indépendance à arriver à une version officielle et officialisée du passé. Un enchaînement de débats sur la propriété et la légitimité historiques et artistiques, et sur l'équilibre régional, font que la statue de Zighoud est plus souvent cachée à la vue du public qu'exposée.

La longue histoire d’une statue éphémère

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